Alimentant traditionnellement l’industrie textile, les fibres végétales offrent aujourd’hui une alternative salutaire aux produits issus de la pétrochimie pour devenir les matières premières essentielles des composites respectueux de l’environnement.
La chimie du végétal, qui repose sur la substitution du pétrole par la biomasse, est d’ailleurs l’une des dix priorités agro-industrielles de recherche et développement du ministre de l’agriculture et de la pêche. Dans des univers aussi essentiels que l’habitat, les transports, la santé, le loisir. Depuis le XVIIIe siècle, les terres d’Europe sont les mieux adaptées à la culture du lin. Cette fibre fut longtemps la figure de proue de la filature française aujourd’hui en déclin. Alors qu’actuellement 70 % du marché mondial de lin est produit en Europe (principalement en France et en Flandre), la délocalisation de la transformation textile met en péril l’avenir économique du secteur : 85 % de la production est vendue, envoyée et transformée en Chine pour revenir en Europe sous la forme d’un produit textile fini non valorisé. Un pan entier de la puissante filière a ainsi disparu.
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